La Forêt des Frères Grimm
La Forêt des Frères Grimm, publié par Druid City Games, conçu par Tim Eisner et illustré par Mr. Cuddington.
Âge : 13+ (le jeu est accessible à partir de 10 ans et plus à mon avis)
Nombre de joueurs : 2 à 4
Durée d’une partie : 45 – 60 minutes
Dans ce jeu compétitif on incarne des membres de la famille des trois petits cochons qui s’affrontent dans une compétition de construction de maisons. Le premier joueur qui en fabrique trois gagne la partie. Simple!
Qui dit construction dit aussi matériaux. En tant que cochon, on a besoin de rassembler suffisamment de paille, de bois ou de brique. Mais les quantités sont limités et les joueurs devront se bousculer pour rassembler les ressources requises à chaque tour.
Au début de la partie, chaque joueur reçoit trois cartes de bases. Ces dernières représentent les lieux que notre cochon pourra visiter à chaque tour pour récupérer les fameuses ressources du jeu.
Un tour de jeu se déroule donc avec une première phase appelée la « récolte » durant laquelle chaque joueur choisi une de ses cartes en secret. On dévoile tous notre destination en même temps et on place notre figurine de cochon sur le lieu correspondant. Certains cochons se retrouveront probablement au même endroit et devront donc partager les ressources qui s’y trouvent. En revanche, un cochon seul sur son lieu ramasse tout le butin.
Durant cette phase de récolte, les joueurs auront aussi l’opportunité de jouer une carte « Fable ». Ces dernières servent entre autre à chambouler le résultat de la récolte. Par exemple, si le joueur A désir obtenir du bois, il choisira la forêt comme destination. Le joueur B qui a besoin de la même ressource pour une de ses constructions pourrait jouer une carte Fable lui permettant d’influencer la phase de récolte en forçant les autres joueurs à déplacer leur cochon vers un lieu différent de la forêt. En gros, chaque joueur devra garder en tête qu’une carte Fable introduite par un adversaire peut venir bousiller les plans. Ces cartes ont des effets très variés, peuvent mettre en jeu des monstres qui dérangent et ajoute une dose de chaos à chaque tour.
Après la récolte et à tour de rôle, chaque joueur devra effectuer deux actions (la même action peut être jouée deux fois) parmi les suivantes :
- Piger une carte Fable de la pioche
- Récupérer une ressource au choix à partir de la réserve (paille, bois ou brique)
- Construire une section de maison (en respectant l’ordre de construction : plancher, murs, toiture)
Quand on construit les murs de notre maison, on obtient aussi une carte du paquet Ami. À l’inverse des cartes Fables, ces dernières nous aident dans le déroulement de la partie en nous octroyant des habiletés particulières. Au moment de la pioche, on doit décider de garder une carte Ami pour soi ou de la remettre à un adversaire en sachant que chaque joueur peut avoir au maximum une seule carte Ami en main à tout moment.
Le premier joueur à terminer une maison d’un certain type obtient aussi un jeton bonus qui offrira un choix parmi certains petits avantages.
Lorsque chaque joueur a terminé ses deux actions, on se prépare pour la manche suivante en récupérant notre cochon du lieu où il a été posé pour le tour ainsi que toutes nos cartes de récolte. On passe le jeton 1ier joueur à l’adversaire à notre gauche et finalement, on pose des nouvelles ressources sur chaque lieu.
Au final, le premier joueur à compléter trois maisons est déclaré vainqueur!
Le matériel du jeu est superbe. Des figurines détaillées aux cartes superbement illustrées en passant par les morceaux de maison qu’on assemble sur notre plateau unique, tout est coloré à souhait et d’excellente qualité. La boite est aussi équipé d’un système de rangement très fonctionnel qui protège les composantes et rend la mise en place très rapide. Le jeu est simple à apprendre et les tours sont fluides. Sa plus grande complexité à mon avis se trouve au niveau des cartes Fable car il y a des nuances sur leur entrée en jeu et leur application durant la phase de récolte. Autrement, si on apprécie ce style plutôt compétitif (« take that ») où les joueurs s’affrontent dans le contexte d’une course (le premier à construire ses trois maisons) et qu’on est pas trop énervé par les coups de « cochons » de nos adversaires, La Forêt des Frères Grimm peut vite devenir un classique dans les groupes de joueurs et les regroupements familiaux